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André Dienes

André  Dienes est né en 1913 dans la commune de Turia en Transylvanie, aujourd’hui partie de la Roumanie.

Suite au décès tragique de sa mère, il part, du haut de ses 15 ans, vers l’Europe à pied (un peu comme l’aura fait le sculpteur Brancusi) pour se retrouver en Tunisie à faire de petits boulot.

Il achètera son premier appareil photo Rétina 35mm et prend alors goût à la photographie.

Dès 1933, il arrive à Paris et je peux imaginer qu’il se fasse aider par la nombreuse communauté d’origine hongroise dans la capitale française.

Il y a là des gens déjà connus comme Brassai venus de Brasov et Charles Rado, ces deux vont créer l’agence Rapho.

Il y a d’autres artistes d’origine hongroise que vous pouvez re-découvrir au long de ces causeries.

Peut- être aussi une relation avec Ergy Landau, adepte du Rolleiflex ? (Causerie à venir.)

Avec son nouveau appareil, il travaille pour le  journal Humanité et pour Associated Press.

Certainement aux puces parisiennes, vous aurez la chance de trouver ces journaux d’époque avec les clichés de André De Dienes, une modification patronymique pour être mieux perçu ?

Nous savons que Paris est la capitale de la mode, plus vrai encore dans ces années d’avant- guerre.

Son travail de reporter lui fait rencontrer alors Edward Molyneux , le chef d’entreprise connu des parfums Capitaine Molyneux et une suggestion de traverser l’Atlantique pour aller travailler pour les grandes revues de mode, Vogue, Life, Esquire….

Voila donc notre émigré venu des Carpates après des années dignes de film rocambolesque travaillant un sujet dont il a rêvé enfant. Les indiens. Les Hopi, les Navajos, les Apaches. Aussi Harlem et la rue

NAVAJO »— by Andre de Dienes (Right)— Because it has caught the true beauty of the American Southwest, with its cloud-swept skies, its freedom and romantic wildness — dans Life du 12 mai 1941.Je vous invite à lire l’archive plus loin .Une scène  d une danseuse avec la jupe enlevée par le vent…tiens tiens par un autre photographe …..

Cela lui permet de faire un travail rémunérateur et de se constituer des archives pour plus tard. Nous sommes alors en 1938 pour enfin voir le jeune homme se stabiliser en 1944 à Hollywood pour faire de la photographie de studio , Brando, Fonda , Reagan , Liz Taylor , tant d’autres devant son objectif, la photo glamour.

Un jour de 1945, André De Dienes est dans sa chambre dans un hôtel d’Hollywood au nom charmant de Jardin d’Allah !

Lisons quelques extraits de ses mémoires :

C’est là que, un jour, une certaine Norma Jeane Baker, 19 ans, « entre dans sa chambre vêtue d’un pull rose pâle moulant et, avec un ruban rose dans les cheveux ».

Dienes trouve qu’elle ressemble à « un ravissant lapin de Pâques ».

Ils décident de partir en voyage ensemble pour effectuer dans les vastes étendues de l’Ouest des portraits glamour et des photos déshabillées.

Des images prises lors d’un voyage marathon vers la Vallée de la Mort et le Middle West, lui conduisant  elle se reposant dans un lit aménagé dans la Buick et des photographies avec son Rolleiflex qu’il trouve maniable, réglant la durée d’exposition et le diaphragme sans trop regarder dans le viseur.

« Il veut la beauté et l’ordre dans la composition avec une vitesse élevée pour ne pas perdre la spontanéité de la pose ou du mouvement ».

Une étoile est née
Cette Norma Jeane Baker, femme enfant deviendra Marylin Monroé , quelques temps après la première couverture du magazine du Family Circle d’avril 1946 toujours sous le nom de Norma Jeane mais la voila lancée. On connait la suite …….. !

André de Dienes parlera avec pudeur de sa relation intime avec le sexe symbole américain et ils resteront amis toute leur vie

Nous retrouvons ses images de nus dans les revues comme Nus  France  ca 1950 dans laquelle il est présenté comme photographe américain dont les images sont superposées comme des sentiments, des désirs et des rêves informulés.

Une maîtrise des photomontages et sandwiches de négatifs de nus comme ceux des photographes Jean Moral ou Paul Facchetii par exemple, dans le goût de la période.
Une multitudes de livres de nus comme Western Akt Stephenson Verlag 1967 avec une mise en page très intéressante entre des clichés d’indiens, ceux pris dans ses précédents voyages et ceux du modèle payé pour une journée marathon, en partant tôt le matin pour revenir le soir harassé avec des bobines de film 12 et le Rolleiflex avec filtre jaune.

André De Dienes  nous quittera   en 1985.

Quelques images vues sur le marché de la photographie :

Andre de  Dienes, Nude Montage « Untitled », 1955

Andre de  Dienes, Nude « Untitled », 1960

Ellge 2012   (Louis Guermond est sur Facebook)
Lecture du site :  www.photoicon.com/online_features/34/

Publications :

  • De Dienes, André. Andre de Dienes: Marilyn. Los Angeles, Cologne: Taschen, 2006
  • De Dienes, André. Andre de Dienes: studies of the female nude. Santa Fe, NM: Twin Palms Publishers, 2005
  • De Dienes, André. Marilyn by Andre de Dienes. 2001
  • De Dienes, André. Marilyn, mon amour: the private album of André de Dienes, her preferred photographer / André de Dienes. New York: St. Martin’s Press, c1985
  • De Dienes, André. Nude variations / André De Dienes. Garden City, N.Y.: American Photographic Book Pub. Co., c1977
  • De Dienes, Andre. Nudes, my camera and I. London, Focal Press, 1973
  • De Dienes, André. The Glory of de Dienes Women / Andre De Dienes. Elysium, 1967
  • De Dienes, André. Natural nudes. New York, Amphoto [c1966]
  • De Dienes, André. Sun-warmed nudes. [Los Angeles]: Elysium, [1965]
  • De Dienes, André. The nude / Andre De Dienes. London : The Bodley Head, 1961
  • De Dienes, André. The nude. New York, Putnam [1956].
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