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Iosif Berman (1892- 1941)

Fotografii: Biblioteca Academiei Române, Iosif Berman (arhiva Radion Chiaburu, arhiva Luiza Berman)

Priveghi în curte într-un sat din Drăguş, Braşov  Sursa: „Iosif Berman: A Photo Album” / Arhiva de imagine a Muzeului Ţăranului Român

Encore un photographe dont l’oeuvre mériterait d’être redécouverte dans le cadre de l’histoire de la photographie européenne.

Cet homme à l’esprit vif et de bon humeur, voir blagueur, a vécu des événements qui ne sont pas toujours perçus en occident, alors reprenons quelques éléments dans les différents textes que des journaux, blogs et revues roumaines portent à notre connaissance.

Le père Berman est un juif qui s’est battu pendant la guerre d’indépendance de 1877.

Il y gagnera la nationalité roumaine (pour notre lecteur, une petite visite sur la causerie Anatole Magrin…).

Son fils Iosif , notre jeune homme ,semble s’être inspiré des photographes ambulants dans sa région de Cernauti et le voila qui arrive à 19 ans à Bucarest (le Petit Paris) pour être photographe.

Il passe un concours et travaille alors pour le journal Gazeta Ilustrata.

Pendant la première guerre mondiale, il est alors enrôlé comme photographe aux armées et le front le conduit via Odessa jusque dans le nord du Caucaz  en plein dans la révolution russe. Perte de ses clichés, fuite vers Istanbul ou il reprend un travail de photo- reporter pour différents journaux européens.

De son périple russe, il revient marié avec Raisa et sa petite fille Luisa.

Après ses 4 années passées à Istanbul/Constantinople, de 1920 a 1924,  nous le retrouvons à Bucarest ou il travaille pour les journaux Adevarul et Dimineata après un  heureux concours de circonstance quand le français Victor Delbond ne peut répondre à la proposition de poste.

Ces années 1925-1940 sont les plus productives de notre photo- reporter, connu et apprécié de tous.

Tous sera bon pour passer devant l’objectif de son Contessa , tous les thèmes seront abordés avec le souci de photographier la réalité , souvent en jouant avec  les ombres  et les nuages. Aussi, il sera adepte du photomontage.

Nous retrouvons dans les archives de l’époque, l’incendie de magasin, le bottier au travail, les vendeurs de légumes ou les paysans, le roi Carol II et le maréchal Averescu, le marché aux puces,  les abattoirs et les sujets mondains etc. et surtout un travail conséquent sur le monde paysan à la demande du professeur Dimitrie Gusti, le fondateur du Musée du Paysan Roumain de Bucarest.

Ci -après quelques liens où vous pourrez visualiser des archives de presse :

  • www.historia.ro/galerii-foto/iosif-berman-primul-foto-reporter-roman
  • www.historia.ro/galerii-foto/fotografiile-lui-iosif-berman-palatul-regal-mahalaua-bucuresteana
  • www.historia.ro/exclusiv_web/general/articol/fotografiile-lui-iosif-berman-palatul-regal-mahalaua-bucuresteana

Ses images sont dans les archives des journaux Adevarul, Curentul, Realitatea Ilustrata, la Roumanie illustrée, Cuvantul liber, l’Indépendance Roumaine,National Geographic et le New York Times aussi comme correspondant chez Associated Press et Scandinavian Press.

Pourquoi  je mentionne ces journaux. ?

Tout simplement parce que les archives de ce photographe de presse ont été en majorité détruites  par les événements de Russie (peut être sont elles dans une cave à Moscou ?) quand il part vers Istanbul et surtout détruites et dispersés par l’embargo raciste du mouvement légionnaire des années  1940/1941.

Il en meurt probablement de chagrin .

Le grand historien Nicolae Iorga lui avait suggéré de changer le nom de Berman en Urseanu pour diriger un petit studio à Bucarest .

Triste prémonition , le grand homme sera assassiné par les légionnaires.

Un fonds d’archives photographique existe au Musée du Paysan Roumain et la bibliothèque de la Académie Roumaine à Bucarest ainsi que chez sa fille Luisa.

Ellge . Sibiu 2012  (Louis Guermond est sur Facebook)

NB : j’ai vu récemment un article dans la presse roumaine après que j’ai écrit cette causerie. Bon signe que l’on prenne conscience de ce patrimoine européen

Quelques lectures et références :

  • 2002  Exposition rétrospective, Palais Sutu de Bucarest
  • Iosif Berman „omul cu o mie de ochi“ – FOTO, Florentina Țone, historia.ro, accesat la 18 octombrie 2010
  • Iosif Berman sau viața în alb și negru a “omului cu o mie de ochi”, 31-01-2006, monitorulsv.ro, accesat la 18 octombrie 201
  • www.natgeo.ro/locuri-si-oameni/cultura/8672?start=2
  • Bibliografie Marian Petcu, Istoria Jurnalismului și a publicității în România, Polirom 2007
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