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Le papier photographique argentique

L’émulsion du papier photo argentique

Le structure de l`émulsion des papiers photographiques est semblable à celle des films négatifs.
Avec les papiers traditionnels, le support de l’émulsion est constituée de fibres cellulosiques; ce support est baryté, ce qui signifie qu’il est revêtu d’une couche de baryum et de gélatine.

Cette couche empêche la pénétration de l’émulsion dans les fibres du papier, forme une surface pourvue d’ un haut pouvoir réfléchissant et accroît le brillance de l’image.
Elle assure d’autre part le bonne adhérence de l’émulsion et peut donner aux photos un attrait particulier en étant teintée ou texturée l’émulsion sensible à la lumière est coulée sur cette couche.

Le structure des papiers plastifiés est encore plus proche de celle des films. Une fine couche de fibres cellulosiques est revêtue sur deux faces d’un film de polyéthylène qui ne laisse pas pénétrer l’humidité. Le baryté est ainsi superflu.

Une des faces du papier est préparée spécialement pour recevoir l’émulsion, alors que le verso est mat pour que l’on puisse y porter des inscriptions.

Selon le type de papier, l’émulsion, enrobée dans la gélatine, contient des quantités différentes de chlorure d’argent ou de bromure d’ argent ou encore des mélanges de ces deux sels.

La teneur en argent varie selon les papiers. Les papiers au bromure d’argent, par exemple, contiennent 2 à 4 g de bromure d’argent au mètre carré.

Pour la constitution de l’image pendant le développement, seuls 15 à 20 % des sels d‘argent sont utilisés.
La quantité restante est ensuite éliminée de l’émulsion dans le bain de fixage.
La couche extérieure de l’émulsion est constituée par un mince revêtement de gélatine dure avec des adjuvants dont le rôle est de protéger l’image contre les contraintes mécaniques.

Suivant l’usage prévu, il existe divers types de papiers photographiques avec des caractéristiques différentes: papier de tirage par contact, papier d’agrandissement, papier pour le portrait, papier technique, papier inversible, papier pour développement rapide en deux bains, papier négatif..

Pour les travaux dans le laboratoire d’amateur, les papiers intéressants sont les papiers d’agrandissement.

Caractéristiques des papiers

Les caractéristiques essentielles des papiers photographiques, susceptibles d’être influencées en partie par le développement, sont les suivantes:

  • Dureté (gradation)
  • Sensibilité
  • Latitude de traitement
  • Résistance au voile {aptitude au développement poussé)
  • Tonalité
  • Profondeur des noirs
  • Surface et aptitude au glaçage

 

Dureté (gradation)

Par dureté, on entend l’aptitude du papier à réagir à des différences de lumination déterminées.

Si une faible variation de lumination produit une grande différence de noircissement sur un papier, le papier est dur.
Par contre, si le papier ne réagit qu‘avec une faible différence de noircissement, on parle de gradation douce.

Les différentes duretés des papiers photographiques, c’est-à-dire leurs gradations, peuvent être caractérisées par la différence de lumination nécessaire pour atteindre le noircissement maximal.

La valeur de mesure est l’étendue utile. Plus la gradation est dure, plus l’étendue utile est faible.

Pour obtenir une bonne image positive d’un négatif, I’échelle de densités du négatif et l’étendue sensitométrique utile du papier doivent concorder autant que possible.
Si la gamme de densités du négatif est grande, il faut donc choisir un papier avec une grande étendue utile, c’est-a-dire un papier à gradation douce.

Par contre, si la différence des noircissements est faible entre les lumières et les ombres d’un négatif, des résultats acceptables ne pourront être obtenus qu’avec un papier à gradation dure, c’est-a-dire avec un papier n’ayant qu’une faible étendue utile.

Sensibilité

La sensibilité des papiers n’est pas normalisée.
Pour les traitements habituels, la sensibilité ne joue qu’un rôle secondaire.

La latitude de traitement

La latitude de traitement caractérise le degré de sous-exposition ou de surexposition possible, susceptible d’être compensée au développement, pour obtenir une photo encore convenable.

Avec les gradations douces, la latitude de traitement est relativement grande. En revanche, les gradations dures doivent être exposées avec précision.

Résistance au voile (aptitude au développement poussé)

Avec un bon papier photographique, un voile gris ou jaune ne doit pas se former quand le papier est développé pendant longtemps ou quand il est traité à une température élevée.

Une conservation inadéquate du papier réduit considérablement sa résistance au voile.

Tonalité

La tonalité d’un papier peut varier d’un noir chaud à un noir-bleu en passant par un noir neutre.
II s’agit, en premier lieu, d’une propriété liée à la fabrication du papier.

Des adjuvants particuliers, dans les révélateurs, permettent d’influencer la tonalité dans d’étroites limites.

II est certain qu’un papier à ton froid, par nature, ne peut pas être influencé au point de donner un ton noir chaud.

Profondeur des noirs

On exige d’un papier photographique que les noirs les plus denses soient le plus profond et le plus saturé possible.

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