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Réaliser des portraits en intérieur avec un flash externe

Les flashs électroniques externes actuels vous offrent de nombreuses fonctions souvent inutiles…

Tout comme les boitiers Reflex numériques, avec des menus à rallonge et des notices de 400 pages, vous n’utiliserez qu’une infime partie des possibilités offertes.

La majorité des flashs modernes proposent  de nombreuses fonctionnalités dont :

  •  iTTL
  • ouverture auto
  • auto non TTL
  • manuel à priorité distance
  • mode manuel (le mode manuel permet de retrouver la maîtrise des paramètres d’exposition)
  • Stroboscopique en fonction auto, éclairage d’assistance AF pour AF multipoint (focales par exemple de 17 à 135 mm)
  • Intensité du Flash : 0,6 à 20 m,  nombre Guide : réflecteur 35 mm, format FX…
  • Zone d’illumination standard : 34 (100 ISO, m), 48 (200 ISO, m)…
  • Synchronisations : Synchro lente…
  • Synchro 1er rideau
  • Synchro  2ème rideau
  • Synchro lente 2ème rideau,
  • Synchro Ultra rapide auto FP
  • Etc…

En plus du mode manuel indispensable qui permet d’indiquer au flash les Iso et l’ouverture souhaitée, il est utile d’avoir à sa disposition une puissance confortable avec un nombre guide de 32 minimum voir 45. Cette puissance maximum correspond à un éclair à 1 mètre du sujet à 100 Iso avec un diaphragme de F45.

Pour revenir aux fondamentaux :

  • Un flash est utile dans le cas où l’on manque de lumière, parfois on a pas d’autre possibilité mais pas seulement : le fait de disposer d’une source de lumière maîtrisée fait que vous décidez des ombres et du résultat final
  • Je ne partage pas le point de vue de notre admiré et regretté Henri Cartier-Bresson qui était allergique à toute lumière flash qu’il considérait comme un viol de la lumière ambiante
  • La tête de votre flash doit pouvoir  s’orienter dans les deux axes ; en vertical et en horizontal mais aussi en réglant  l’angle d’éclairement par rapport au sujet
  • Tout comme comme votre boitier, votre flash est utilisé en mode manuel, vous n’avez besoin que deux choses :
    • lui communiquer les Iso et le diaphragme que vous souhaitez utiliser
    • orienter la tête du flash en utilisant les réflecteurs à votre disposition (murs, plafond…).

Le flash utilise une cellule pour régler la puissance de l’éclair qui est fonction :

  1. des paramètres que vous avez choisi (diaphragme, iso, orientation de la tête du flash, éventuellement diffuseur…)
  2. de la distance du sujet
  3. de la réflection de la lumière sur le sujet (sa clarté).

Passons à la pratique avec le « bounce lighting »

Pour réaliser de beaux portraits au flash il est vivement conseiller d’utiliser la réflexion du flafond et des murs (blancs de préférence) pour adoucir les ombres, la pièce se transforme ainsi en boîte à lumière.

Le résultat est souvant bluffant :  vous conservez ainsi un bon modelé avec juste ce qu’il faut d’ombres sur le visage et vous préservez l’ambiance naturelle avec une lumière douce, on n’imagine pas que les images ont été réalisées au flash.

A l’inverse un flash dirigé en « pleine poire »   comme ici  est catastrophique : non seulement la lumière est extra dure avec des ombres gênantes, des défauts de peau et des reflets et le modelé est très faible.

Flash dirigé vers le plafond à 75°.
Astuce : dans ces conditions, le flash sous expose généralement de 1.5 diaphragme
(donc si vous lui indiquez F11 vous réglez sur votre boitier votre diaphragme à F6.3).

Flash dirigé vers le plafond à 75°.  F5.6 1/250 s Iso 400
Dans une salle de bain on a une petite pièce avec de nombreuses sources
réfléchissantes blanches (baignoire, lavabos, murs, carrelage…).
La lumière est donc très douce avec peu d’ombre; on pourrait presque réaliser des High Key !

Flash dirigé vers le plafond à 75°.  400 Iso F5,6, 1/250 s Flash Metz

Pour un portrait : utilisez le flou permis par un télé et une grande ouverture

Il est parfois utile de séparer le sujet du fond. Pour cela, si vous utilisez un capteur FULL FRAME et un objectif 85 mm, une ouverture autour de F2.8 donne de bons résultats.

A noter que certains flashs ne permettent pas de travailler à de grandes ouvertures car la puissance minimum du flash est trop élevée (on a parfois le même problème avec les flashs de studio sauf à utiliser un filtre gris neutre).

Flash dirigé vers le plafond à 75°, la lumière réfléchie sur le plafond participe à la douceur générale.
En limitant la profondeur de champ (ouverture F2.8) sur mon boitier ‘Full frame » et
un court télé de 85mm, seul le premier sujet est net.

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