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Le traitement de négatifs numérisés noir et blanc

En argentique une fois le scan effectué, les retouches à réaliser sont globalement les mêmes qu’en numérique sauf à enlever les poussières et tenir compte du grain plus ou moins présent (fonction du film utilisé et de la taille du négatif  : un négatif  moyen format par exemple en 100 ISO  présente un grain quasi inexistant même tiré au format A2).

Il est bien évident qu’à l’intérieur de chaques disciplines photographiques (portrait et nu en studio, paysage avec nuages, photo de rue en plein soleil…) les réglages sur l’ensemble de l’images et les retouches locales à effectuer sont différentes.

En studio on ne réalise pas les mêmes retouches pour un portrait high key qui comporte très peu d’ombres, un faible contraste avec une lumière douce et un Clair-obscur qui présente de forts contrastes avec des ombres très marquées avec un risque de flare et de bruit numérique…

1) Négatif 35mm format 24x36mm

Prise de vue d’Elléa et scan :

  • Leica M6 + 50 summicron type IV
  • Exposition : F5.6 1/50 ème
  • Eclairage High key avec 2 sources flash  (Bal 60cmx60cm et parapluie blanc de face)
  • Fond noir à 3,50 mètre du mannequin
  • Film : Kodak Tri-X 400 à 320 Iso dév. rodinal 1+25 8mn30 à 20°C
  • Numérisation :  Nikon Coolscan 5000 en TIFF 16 bits niveaux de gris

a) Le négatif et sa version brute en positif

J’aime bien le film Tri-X 400…sauf en studio !

En effet il présente trop de grain à mon goût sur certaines images quand il est développé dans du rodinal. De plus la sensibilité nominale de 400 iso n’est pas utile en studio car les flashs ne sont pas avares en lumière .Il vaut mieux donc  préférer un film 100 Iso comme l’APX 100,  la ROLLEI 80, la FOMA 100 ou la FUJI Acros 100.

Le négatif ici est tel que délivré par le Coolscan 5000. Quand on observe le négatif sur une table lumineuse il est un peu plus transparent donc moins dense.

Globalement il y a très peu de poussières grace à la bombe à air électrostatique utilisée avant de présenter la bande de 6 vues à l’entrée du scanner.

 

Comme c’était prévisible le fond noir apparait gris, il faudra le foncer avec l’outil densité + (sur les tons foncés) ce qui est très facile à réaliser car la modèle est blonde !

b) Les retouches réalisées

  • Recadrage car le scanner produit toujours des bandes blanches
  • Enlever toutes  les poussières avec le correcteur de tons directs
  • Densité + sur le fond noir (choisir tons foncés)
  • Foncer les cheveux (Densité + sur les tons moyens puis foncés)
  • Faire monter la densité et le contraste localement avec l’outil Densité+ sur les tons foncés  (oeil, cil, sourcil, lèvre, objectif, robe)
  • Utiliser éventuellement sur ces même parties l’outil netteté (avec parcimonie)
  • Régler finement le contraste et la luminosité de l’image qui doit permettre de conserver des détails dans les parties claires
  • Si vous réalisez un tirage papier il est probable que vous ayez à re-régler cette luminosité globale de l’image car elle doit rester claire mais avec de la matière (il y a une perte au tirage).

2) Négatif 120 au format 6×7

Prise de vue de Marie et scan :

  • Mamiya RB 67 SD + 127 mm
  • Exposition :  F5.6  1/125 ème
  • Eclairage Chiaroscuro 3 sources flash  (spot optique sur le visage, Bal sur le bas du corps, snoot sur le fond)
  • Fond noir à 4 mètre du mannequin
  • Film : FOMA 100 à 100 Iso dév. rodinal 1+50 7mn30 à 20°C
  • Numérisation :  Nikon D800 + 55 micro  F8 sur boite à lumière avec flash fichier Raw mis au format DNG puis inversion sur le TIFF.

a) Le négatif et sa version brute en positif

Le thème Portrait Chiaroscuro, inspiré d’un Studio parisien bien connu, donne beaucoup de caractère au modèle.

L’éclairage principal est focalisé sur le visage, il  fait ressortir les défauts de la peau ce qui peu parfois être un problème ( cela dépend aussi du maquillage et il existe des poudres mates « spécial photo »).

Sur le négatif on remarque immédiatement le manque de matière sur les cheveux bien que le négatif ait été correctement exposé et développé.

Cela vient de l’éclairage : seul le visage est éclairé par la source principale (spot optique) il aurait fallu éventuellement augmenter la puissance de la boîte à lumière qui débouche l’ensemble (ici réglée sur 15 joules seulement) ou pointer un snoot sur les cheveux.

Ce qui est étonnant sur cette image au style « rétro » c’est que ce manque de matière était très courant dans les années trentes ; en effet les optiques non traités cumulées avec des films à la latitute d’exposition limitée produisaient typiquement ce résultat !

b) Les retouches réalisées

Pour ce portrait très classique de Marie avec un style « à l’ancienne » j’ai voulu rester assez proche de l’image brute de départ qui comporte peu de défaut.

  • Recadrer le scan pour conserver l’homothétie 6×7  (le négatif mesure 56.5 mm X 69.5mm)
  • Enlever toutes  les poussières avec le correcteur de tons directs
  • Essayer de retrouver un peu de matière sur les cheveux et le vêtement (Densité – sur les tons moyens puis foncés)
  • Enlever les irrégularités de la peau avec le correcteur de tons directs
  • Flouter légèrement l’ensemble avec le filtre flou de surface
  • Vignettage de l’ensemble
  • Baisser le contraste et régler la luminosité de l’image qui doit  être plus douce et plus claire que l’image brute
  • Régler au besoin la profondeur des noirs (Image / réglage / correction sélective du noir)

c) La version sépia

Compte tenu du style de ce portrait j’ai réalisé une version « Virage au brun » avec DXO film pack : Filtre Sépia Terra.

 

 

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