Madame D’Ora
La causerie photographique intitulée les femmes photographes et publiée sur Studio-Plus ne se terminera jamais tant les femmes ont une importance dans ce métier d’art. Dora Kallmus née en 1881 dans une famille aisée de la haute administration autrichienne a le soutien de son père dans son choix d’une profession peu commune pour une femme de son milieu et pour suivre des cours de théorie à l’Ecole d’enseignement et d’application graphique de Vienne en 1905 mais la pratique de la photographie lui étant refusée, son père lui finance des cours à Berlin dans l’atelier de Nicola Perscheid en 1907. Elle retournera à Vienne cette même année en compagnie d’Arthur Benda, lui-même assistant chez Perscheid pour ouvrir en commun le studio D’Ora-Benda. Quelques clients de la période. Gustav Klimt, le roi Charles … Flou artistique en studio Une des caractéristiques techniques de ce studio est l’usage de lentilles de flou qui estompaient les contours du visage, genre dans le style pictorialiste de ce début du 20siècle. Il n’est pas impossible que ce procédé technique soit plutôt l’œuvre de l’ingéniosité de Perscheid que de la mise au point de Benda en 1917 ? Ce procédé sera alors très pratiqué par Madame D’Ora. P o r t r a i t de la comtesse de Noailles, première française promue Commandeur de la légion d’honneur Les années 1921-1926 sont partagées entre le studio de Vienne avec une clientèle de la haute société, du monde du théâtre et des intellectuels souvent dans une relation proche de sa famille très en vue et les bains de Karlsbad, là où sont les membres de la bourgeoisie nouvelle. Ouverture de son Studio Photo D’Ora, intéressée par la culture française ouvre un studio commercial dans le Paris cosmopolite de 1925, spécialisé en photographie de la mode, de la haute couture et du portait glamour et aussi continuant une photographie de la danse dans le studio étroit et décoré par une lumière dirigée pour mettre en valeur le mouvement et la plastique du corps (Photo de la Jana 1932). Il semble que D’Ora ait peu photographié de nu. L’expérience avec la danseuse Anita Berber en 1922 , peinte aussi par Otto dix aura elle été suffisante…….. ? L’activité commerciale bat son plein et nous pouvons facilement retrouver le travail du studio D’Ora dans les magazines de mode comme Die Dame, Femina et aussi Vu, Das Wiener Magazin , Die Woche Berlin , l’Illustration etc. Et quels clients ? Nous y retrouveront du beau monde : Tamara de Lempicka , Coco Chanel , Maurice Chevalier , Jean Patou etc. Vente de son Studio Photo en 1940 Parce...
Anatole Magrin
Anatole Magrin, un consul photographe L’ambassadeur Gros, qui a influencé la photographie en Colombie, a eu un collègue de la diplomatie française qui s’est illustré aussi dans ce domaine artistique en Roumanie. Il s’agit du Consul Anatole Magrin. (Photographie de 1899). Né en 1858 dans la commune de Arcey (ou Dompel ?) dans le Doubs, notre jeune homme de bonne famille visite la ville de Constanta, port de la Mer Noire en 1875 lors d’un voyage sur le Danube, venant de Vienne .Se destinant à la prêtrise, nous retrouvons notre homme de nouveau à Constanta en 1878 comme secrétaire du consul de France de l’époque, le conte Delepin. Que s’est il passé pour lui pendant ces trois années ? Est-il resté chez son oncle Emil Carré, photographe installé à Galati (sur le Danube) depuis 1855 et dont on dit qu’il aurait apporté l’écriture avec la lumière Dans cette région, entrée de l’Europe avec le port de Constanta et l’artère vitale du Danube (toujours d’actualité) beaucoup de choses se sont passées. En effet, entre la Russie et la Turquie, cette région représente de gros enjeux dont les pays européens ne sont pas désintéressés. Rappelons nous la guerre de Crimée de 1856, la convention de Paris 1856 1857 et le traité de Berlin de 1877 qui réintègrent au final l’embouchure du Danube dans l’état de la jeune Roumanie (1862 - Cuza), Roumanie qui sera seulement dans sa forme à peu près actuelle après la première guerre mondiale. La guerre d’indépendance de 1877 sera photographiée par Carol Popp de Sathmary, le premier reporter de guerre au monde (voir la causerie sur studio- plus) mais aussi par Franz Duschek de Bucarest, album qui sera donné à la tzarine de Russie, cet album étant conservé dans un musée de Saint-Petersbourg Notre jeune qui a 20 ans lors de son installation à Constanta fonde une famille , aura 5 enfants et s’implique dans la vie locale ouvrant un studio de photographie dans le centre de la ville qui s’honore de ce studio selon un témoignage de l’époque. De secrétaire du consul, il devient vice- consul et ensuite consul de France ce qui probablement lui sera utile pour élever avec la ville (en 1904) un monument aux morts de la France lors de la guerre de Crimée de 1856, de pauvres hères soignés en dehors des lieux de combats, morts de leurs blessures et inhumés dans cette terre lointaine. Son travail photographique Le livre / album Dobrogea , cheia de bolta écrit par Monsieur Arhire nous ouvre grand les portes...
L’énigme photographique d’Edouard Bollaert
Avec un poème de Baudelaire On sait seulement que ce livre d’images est préfacée par l’auteur, Edouard Bollaert, les 23 textes et les 24 images étant de lui-même et qu’il a été imprimé à Bar- le -Duc, dans la collection la petite grenouille verte, vers 1950 à ce que je peux en déduire de la qualité d’imprimerie, du papier et de quelques indices. Quelque part sur Internet, on trouve mention des Lettres de mon moulinet par un Edouard Bollaert , un livre illustré à l’intention des pécheurs et amateurs de loisirs au long des rivières !toujours à la petite grenouille verte . Coïncidence. ? Édité en 1929 Suivant dans le temps, une affiche, très bien faite imprimée en 1950, une de ces affiches au titre suggestif : Tous boivent de la bière mosellane Plus près de nous, 1958, un beau catalogue publicitaire, imprimé à Paris avec des poèmes industriels d’Edouard et une participation d’un Raymond Bollaert. Cet ouvrage semble être recherché par les collectionneurs. Soliloques sur des Mécanismes Automatiques. Bolar. Donc peu de traces !revenons à ce livre d’images. La préface prévient le lecteur : « …la photo n’illustre pas le texte, le texte n’explique pas la photo, mais je serai très heureux si de leur rencontre naissait pour vous autre chose qui vous les fasse oublier très vite, un instant de joie avec lequel vous joueriez quelques instants ...
Studio Manassé
Ouverture du Studio Photographique Olga Solarics (1896-1969) et son mari Adorja'n von Wlassics (1893-1946) ouvrent le studio Manassé à partir de 1922 dans la capitale autrichienne A cette époque, Vienne, comme Berlin et Paris, est bouillonnante de vie sans doute en réaction de la boucherie de la première guerre mondiale, sans doute par un bien être qu’amène l’industrialisation et les sports de plein air les communications plus faciles, les rencontres entre nationalités différentes (les Wlassics sont d’origine hongroise), le cinéma qui amène d’autres visages et d’autres horizons etc. Surfant alors aussi sur le sentiment que la femme enfin est reconnue à sa place avec sa force (n’a t’elle pas été importante derrière le front) mais aussi sa beauté. Le studio Manassé va photographier l’éternel féminin de façon principalement Glamour Parfois de façon puérile, la femme fatale, souvent avec des connotations culturelles et toujours avec une qualité de lumière, d’arrangements de studio qui font que les images Manassé sont devenues reconnaissables entre toutes. La production du studio est importante Dans cette causerie photographique, je ne retiendrai que quelques images. http://retro-vintage-photography.blogspot.com/2010/11/sisters-g-c1930.html Le photomontage où le visage de poupée est repris 4 fois avec un petit Coeur de carton, au milieu comme un as de trèfle, est dans la veine des images de Man Ray et d’autres. Du grand ART. Celle qui suit aussi : Photographie remarquée dans l’exposition. La photographie n’est pas l’art .Strasbourg 2010 Dans ce Vienne des années trente, les futures actrices de théâtre ou du cinéma en plein essor, les midinettes et les belles femmes tout simplement, se pressent dans le studio Manassé. Il semble que ce soit Olga qui dirige la partie artistique de ces photographies qui me paraissent être du domaine de la publicité et de son art. Des poses élégantes, des effets dramatiques, des fonds travaillés dans le studio avec des références surréalistes qui compliqueraient plus le travail de l’opérateur, si cela était le but avoué. A vous de juger Tala Birell actrice Cette actrice née à Bucarest apparaît dans la revue Scherl Magazin d’octobre 1930. Une pose alanguie près d’une sculpture qui a une lointaine apparence avec mademoiselle Pogany de Brancusi ? La belle Tala aura une carrière à succès après en Allemagne et aux USA en ayant joué pour son premier film en 1926 à l’age de 19 ans dans : « Man spielt nich mit der liebe » d’après On ne badine pas avec l’amour de Musset. Sage déjà ! Photographies en couleur Une photographie couleur pleine page dans la revue Paris Magazine de novembre 1932. La publication dans ce genre de revue pour les gentils coquins est évidemment un gagne-pain pour le studio. On y...
Histoire de la photographie
"De nos jours la vitesse est partout sauf dans les esprits. L'humanoïde actuel est un montage électronique à tête molle. La pointe du XVIII ème siècle, au contraire, est un oiseau sprirituel à animalité de soie et d'acier" . Philippe Sollers. Le 19 août 1839, à la tribune de l'Académie des Sciences, le savant François Arago revèle devant un public considérable et passionné la plus sensationnelle nouvelle scientifique de ces dernières années : la Photographie. Même dans l'émotion de ce moment historique, l'orateur reste loin d'imaginer le bouleversement des habitudes apporté par la nouvelle invention, son immense impact social et industriel. Dès la fin du XIX ème siècle la photographie va créer dans le monde des dizaines de milliers de nouveaux emplois pour fabriquer appareils et accessoires, émulsionner les plaques, films et papiers. Sans oublier bien sûr les utilisateurs professionnels : opérateurs, reporters, portraitistes, reproducteurs, retoucheurs, revendeurs, façonniers, encadreur, etc...
Hedy Löffler-Weisselberger (1911-2007)
Les femmes seront à l’honneur comme il se doit le 8 mars, aussi il me semble, « de saison », de continuer à ressortir de l’oubli ces femmes photographes qui ont participé à la grande aventure de la photographie. En fin de causeries, je remettrai les textes parus sur Studio- plus qui ont abordé ce thème en sachant que d’autres passionnés s’y intéressent maintenant et que nous nous devrions découvrir de petits trésors. Si vous faites des recherches sur le net, vous constaterez vite les manques d’informations et manque de critiques de l’oeuvre de cette artiste. Sur Wikipedia Hedy Löffler-Weisselberger (n. decembrie 1911, Timișoara - d. 2007) a fost o fotografă din România. În 1956 a fost unul din membrii fondatori ai Asociației Artiștilor Fotografi din România, unde a fost aleasă membră a Comitetului de conducere,[1], și șefă a Comisiei de expoziții.[2] • Brașov, Ed. Meridiane, București, 1962 • Vatra Dornei, Slănic Moldova, Ed. Meridiane, București, 1967 • Copii Editura Meridiane Bucuresti 1968 • Țara Bârsei, Ed. Meridiane, București, 1971 • Neapole',' Ed. Meridiane, București, 1973 • Litoralul românesc, Editura Sport-Turism, București, 1975 • Sighișoara, Ed. Sport-Turism, București, 1976 • Belgia.Editura sport- turism Bucuresti 1977 • Polonia- instantanee fotografice, Ed. Sport-Turism, București, 1978 • Paris (Cuvînt înainte de Ioan Grigorescu), Editura Sport-Turism, București, 1980 • București (Cuvînt înainte de Ioan Grigorescu), București, Ed. Sport-Turism, 1984 • Grădinile Bucureștiului, Editura Sport-Turism, București, 1984 • Orașe din Republica Democrată Germană, Ed. Sport-Turism, București, 1987 • Paul Silvestru, Salonul internațional de artă fotografică - București, 1987”, în Fotografia, nr. 179 Par chance, j’aurai acheté dans les solderies certains de ces albums des années 1950- 1990, une période de l’histoire avec ses non- dits. Permettez moi de m’arrêtez sur quelques documents, un choix subjectif. Copii, copii. Enfants, enfants Dans un format carré de 22 cm, des moments de bonheur de la plus tendre enfance à l’adolescence qui se croit déjà adulte. Comme le dit l’écrivain Mircea Sintimbreanu en préface, « c’est votre propre identité » Un travail frais et exemple d’encouragement aux parents de photographier leurs progénitures parce ce que le temps passe vite ! Neapole- Naples Bien que le format et la présentation aient pu faire croire à un document de tourisme à mettre aisément dans son sac, il s’agit bien d’une ballade dans l’histoire de Naples, Pompéi et l’île de Capri. Si vous n’avez pas le goût pour les détails historiques qui sont fournis sous forme de légendes commentaires argumentées, (la cathédrale, le castel nuovo,, le palais royal etc.). Vous y reviendrez sans doute après avoir pénétré dans un album...