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L’argentico-numérique comme pratique alternative

Sous ce terme « barbare » se cache plusieurs applications pratiques qui tentent un mariage des deux techniques.

Vous souhaitez donner un look moins lisse à vos photographies numériques, pour cela vous avez à votre dispositions plusieurs techniques ou « process » :

Les filtres logiciel

Utiliser des filtres logiciel pour émuler des films noir et blanc ou couleur et ajouter du grain est une technique qui peut apporter un plus à vos photos numériques mais le rendu est très différent du rendu argentique car le grain de la pellicule est irrégulier et inclus dans la gélatine. (voir Dxo film pack, Silver Effect Pro…).

Prise de vue en argentique, post-production numérique

Autre possibilité : réaliser vos prises de vue en argentique puis numériser, retoucher avec photoshop puis imprimer avec une imprimante jet d’encre en utilisant des papiers barytés. Vous profitez ainsi des avantages des deux techniques et du vaste choix des formats disponibles en argentiques : négatifs 24x36mm, 4.5×6 cm, 6x6cm, 6x7cm, 6×8 cm,6×9, 6x12cm, 4’x5′, 5’x7′, 20x25cm… sans parler des formats particuliers des LOMO…

Prendre le meilleur des deux techniques

Pas de perte au tirage : si votre négatif est numérisé à l’aide d’un scanner haute définition, vous pouvez ensuite profiter des avantages de l’imagerie numérique et agrandir sans perte de qualité . En comparaison, à l’agrandisseur (sauf à utiliser un matériél spécifique très élaboré) il est difficile, pour un tireur moyen, de conserver du détail et des contrastes sur des formats A2 ou plus à partir d’un négatif 24x36mm.

Le process de Sébastiao Salgado

Comme Sébastiao Salgado (en référence à son projet Génésis démarré en argentique)  vous pouvez créer un internégatif à partir de votre fichier numérique pour pouvoir ensuite le tirer à l’agrandisseur (ce qui reste un processus long et couteux). Actuellement son process de travail est un mélange d’argentique et de numérique. Il réalise les prises de vue en numérique avec un appareil Pentax 645D. Salgado ne souhaite pas regarder ses photos sur un écran. Les fichiers numériques sont tirés sous forme de planche-contact afin de réaliser le choix des photos à tirer sur papier (editing). Les photos numériques sélectionnées sont ensuite traitées avec le logiciel DXO filmpack qui permet de rajouter du « grain » argentique correspondant aux films Tri-x ou Tmax 3200. Une fois modifiées ces images numériques sont transférées sur un internégatif (pellicule argentique sans grain) qui permet au tireur de réaliser des tirages argentiques sous agrandisseur sur papier baryté argentique. On peut dire que Salgado a mis au point un processus « hybride » argentique / numérique économiquement plus viable que le « tout argentique ».

Réaliser un internégatif avec votre imprimante

Dans tout les cas vous pouvez réaliser en jet d’encre un négatif grand format (4’x5′ par exemple) à partir d’un fichier numérique en utilisant un film transparent adapté à l’imprimante.  Ensuite tirage avec un agrandisseur adapté à la taille du négatif créé (ex : Durst Laborator 1000)

Le tirage Lambda

Ce procédé permet de produire des images sur papier argentique à partir de fichiers numériques avec tous les avantages de l’imagerie numérique. C’est une alternative apprécié des galiéristes donc avec un agrandisseur numérique sur papier type kodak endura qui est un papier plus spécifiquement adapté à la couleur.

—–>   www.revelateur.com/forum/index.php?topic=1640

« J’ai pratiqué le tirage noir et blanc à l’agrandisseur pendant quelques huit années. J’avais (de ce que je me suis laissé dire …) acquis un niveau très acceptable, non sans avoir passé du temps et honoré la poubelle de nombre de mes « œuvres ». Est ensuite apparue la possibilité de scanner les négatifs pour les imprimer, après traitement informatique. Je dois avouer ma satisfaction d’utiliser désormais cette solution hybride, qui allie prise de vues argentique et post traitement numérique. Si le traitement informatique se révèle autant chronophage que le tirage classique, il permet, à mon sens, d’accéder à une interprétation plus précise, en évitant le gaspillage de papier, lié à des retouches ou masquages pas satisfaisants.
Par ailleurs, la qualité des papiers mats (100% coton et sans acide ni azurant) n’est aujourd’hui plus contestée et le rendu, certes différent, me procure un grand plaisir. »  Jean-philippe Poli.

Émilie

Je suis Émilie, et je suis ravie de partager ma passion pour la capture de moments à travers l'objectif avec vous. La photographie fait partie de ma vie depuis aussi longtemps que je me souvienne, et c'est un moyen qui me permet de m'exprimer de manière créative et authentique. J'ai une gamme variée d'intérêts en ce qui concerne la photographie. Que ce soit la beauté sereine de la nature, les profils captivants des individus, l'allure tentante de la nourriture, ou l'énergie vibrante du divertissement, je trouve de l'inspiration dans chaque coin de la vie. Mon appareil photo est mon compagnon constant, prêt à capturer l'essence de tout sujet qui attire mon regard. En plus de la photographie, j'aime aussi écrire sur tout ce qui est lié à cette forme d'art. Des techniques et critiques d'équipement aux conseils pour les photographes aspirants, j'aime partager mes connaissances et expériences avec d'autres qui partagent ma passion. Alors, rejoignez-moi sur studio-plus.fr pour que nous puissions explorer le monde à travers l'objectif ensemble. Bonne prise de vue ! Email / Instagram
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