Photo de plage et / ou photo sur la plage
Une émission récente de radio sur le grand écrivain roumain Panait Istrati rappelle qu’il fut, dans une période de vaches maigres, un photographe de plage entre les années 1921-1924 à Nice, Saint Malo et au Mont St Michel, un travail dans les zones touristiques et des bains de mer, ce métier toujours valable aujourd’hui sous le nom de filmage.
Les difficultés de ce métier saisonnier n’ont sans doute pas vraiment changées quand il faut se plier à une clientèle venue pour se divertir sauf que la concurrence doit être très grande et ce, du aux nouvelles technologies, à la portée de tous.
Dans la causerie, K, photographe de plage, dans les années 1920, on retrouvera à peu près partout ce genre de photographies.
La mode, la liberté de son corps en sont les principaux moteurs.
Cela ne fut pas le cas, bien entendu dans la période primitive de la photographie.
On photographiait sur la plage comme un peintre devant son chevalet.
Les plus belles photographies artistiques sont, à mon avis, celles de Gustave le Gray vers 1855 prises sur le port de Sète et réalisées par la juxtaposition de deux négatifs.
D’autres photographes réaliseront des chefs d’œuvres tels Alfred Stieglitz avec « Watching for the return »1894.
Toute une époque où la peinture et la photographie sont souvent imbriquées l’une dans l’autre.
Le pittoresque de la mer, de ses métiers vue de la plage.
Plus tard, après les grandes mutations et transformations des sociétés, surtout suite à la première guerre mondiale, le photographe s’approprie avec sa famille, la plage et les joies du bain, genre « ne bougez pas, l’appareil fait le reste ».
Doucement, le sujet familial restant, apparaissent des images mises en scène par des professionnels pour illustrer des livres ou publicités. La couleur faisant aussi vendre encore plus.
Meine erfahrungen farbig. Dr Paul Wolff.1948
La mise en scène aussi pour des livres à caractère érotique, sans vraiment le dire !
Du beau nu, annoncé clairement.
François Bako .Dans les dunes. leitz elmar 5cm f9 1/60 sec kodak Panatomic .Leica in aller welt 1938.
Seuls les vrais artistes comme Lucien Clergue laissent des livres de référence où la mer, la plage et les sujets féminins sont gravés sur le celluloïd des années 1970 de façon impeccable.
L’écume des vagues fait partie de la peau du modèle par un travail sur les lumières, la masse des nuages et les mouvements de la mer. Parfait.
De Gustave le Gray à Lucien Clergue, la boucle serait presque bouclée si il n’y avait pas une réalité autre, prise par le photographe amateur ou l’artiste comme c’est le cas de cette image du photo reporter lors de la noyade d’un enfant ou les images si célèbres de Robert Capa sur les plages de Normandie.
Dans Camera 1948
Revenons vite sur le sable chaud sous l’oeil de nos amis photographes en regardant quelques extraits de livres et images de ma collection et en souriant un peu, écoutant… !….Je sais pas son nom, je ne sais rien de lui
Il m’a aimée toute la nuit
Mon légionnaire!
Et me laissant à mon destin
Il est parti dans le matin
Plein de lumière!
Il était mince il était beau,
Il sentait bon le sable chaud
Mon légionnaire!
Y’avait du soleil sur son front
Qui mettait dans ses cheveux blonds
De la lumière!……
Extrait de mon légionnaire par Edith Piaf.
Carton avec 4 épreuves albuminées début 19 ieme siècle sans doute par un studio local pour édition.
Carte postale commune. La société découvre les bienfaits de la mer
Photo Zangara Miramar temporada 1936 Argentine
Menu illustré d’une photographie de Schall 1939 Paquebot Champlain
Los Angeles 1984
Les russes par V.Sichov 1980
Guy le Querrec Magnum 1976
La parution de cette causerie au début de l’automne n’est pas une coïncidence !
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