Josef Koudelka
« Pendant près de quinze ans, je ne n’ai jamais travaillé pour personne, jamais accepté de commandes, jamais photographié pour de l’argent. Je ne photographiais que pour moi-même, vivant avec le stricte minimum.
Je n’avais pas besoin de grand chose : un bon sac de couchage, quelques habits – une paire de chaussures, deux paires de chaussettes et un pantalon pour l’année : une veste et deux chemises que je gardais trois ans. Je n’avais pas d’appartement, je n’en avis pas besoin, je cherchais à ne rien posséder. Ce dont j’avais le plus besoin était de voyager pour photographier.
Je ne voulais pas avoir ce que les gens appellent « un foyer », je ne voulais pas avoir envie de revenir quelque part. J’avais besoin de savoir que rien ne m’attendait nulle part, que l’endroit où j’étais supposé être était l’endroit où je me trouvais jusqu’au moment où il n’y avait plus rien à photographier. C’était le temps pour moi de partir. Je savais qu’il me fallait peu de chose pour continuer à fonctionner ainsi – un peu de nourriture, une bonne nuit de sommeil. J’appris à dormir partout, en toutes circonstances… »
Josef Koudelka : un homme libre au talent d’exception
Josef Koudelka, qui restera à jamais le photographe des Gitans et du Printemps de Prague, voit le jour le 10 janvier 1938 à Boskovice en Moravie (Tchécoslovaquie).
Des images racontant sa singularité et les multiples liens tissés au fil de son existence.
Son premier appareil photo
Ses mots
Chaque rencontre est intense et ses images en témoigent
Sac au dos, il voyagera d’un pays à l’autre avec la photographie comme seule compagne
Il sillonnera l’Europe de l’Est, l’Angleterre, l’Irlande, l’Espagne et la France pour rendre compte des différents rituels de cette communauté et de sa vie au quotidien : naissance, mariage, funérailles…
Ses images constituent une sorte de carnet de route, journal intime révélant les grands moments de sa vie d’errant prix à payer pour la liberté : un parcours où seule l’inflexible volonté de l’auteur donnera sens à ce parcours.
Après vingt ans d’exil, Il retourne en Tchécoslovaquie en 1990 et ses photos de 1968 sont enfin publiées à Prague.
Depuis 1986, il travaille avec un appareil panoramique et a publié une compilation de ces photos dans son livre Chaos en 1999. Plus d’une douzaine de livres montre ses travaux.
Joseph Koudelka a reçu des prix importants tels que :
- Prix Nadar (1978)
- Grand Prix National de la Photographie (1989)
- Grand Prix de Cartier-Bresson (1991)
- Hasselblad Foundation International Award (1992)
- …
No Comments
Sorry, the comment form is closed at this time.