Les grands thèmes
« Certes, c’est bien la lumière « réelle » qui impressionne la pellicule ou le capteur de l’appareil photo. Mais, elle est filtrée, transformée, interprétée. Par le jeu de lentilles de l’objectif, qui peuvent déformer les choses ; par le choix des réglages du boîtier, qui vont créer du flou là où il n’existe pas ; par la transformation des couleurs qu’opèrent le logiciel de l’APN ou la chimie du négatif ; par l’angle de la prise de vue ; par le choix du « moment décisif », par les aberrations chromiques, les artefacts. Par le cadrage enfin qui est » la réserve de toutes les impostures » Régis Durand, in Le Regard Pensif
Ici il est question du pur plaisir d’appuyer sur le bouton… sans cesse ! Le doux déclic de l’obturateur et la poussée d’adrénaline qui se répercute à ce moment dans votre tête et dans votre cœur.
Tout est dans l’image. Vous la prenez, sachant que vous avez figé un instant dans ce monde en mouvement perpétuel.
Figé dans le temps, vous avez immobilisé un moment qui aurait, sinon, disparu à tout jamais, et vous savez que vous pouvez le contempler à tout moment, qu’il soit exceptionnel ou banal.
Il est question de l’œil au viseur qui cadre l’image, de l’imperceptible trait du visage qui révèle la vérité.
Il est question de la respiration bloquée au moment de déclencher, de l’énervement, de la joie et de l’appréhension que tout se soit bien passé.
Et de l’immense plaisir de constater que l’instant décisif ne vous a pas échappé, que l’image est forte et signifiante, que ce fut le (bon) moment du déclic.
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